En plus de jouer un rôle dans le développement psychomoteur de l’enfant, « le sport l’accompagne bien au-delà des frontières du terrain, c’est l’école de la vie », explique le Dr Michel Binder, pédiatre, médecin du sport de l'enfant et de l'adolescent à la Clinique générale du Sport, à Paris. L'enfant développe ainsi le culte de l’effort, la volonté, le désir de réussir pour être meilleur que l’autre, mais aussi que soi-même... Rencontrer des adversaires ou jouer avec des coéquipiers permet, en outre, de développer la sociabilité, l'esprit d'équipe, mais aussi le respect de l’autre. Sur le plan social, le sport pratiqué dans un club élargit les relations de l’enfant hors contexte scolaire. Le plan intellectuel n’est pas en reste. Le sport permet d’accélérer la prise de décision et favorise la concentration.
Les activités sportives sont aussi bénéfiques aux élèves en difficulté. Un enfant en échec scolaire, mais performant en sport,peut se sentir revalorisé par ses succès en dehors de l’école. En effet, sur le plan psychologique, le sport donne confiance en soi, permet d’acquérir une certaine autonomie, et renforce l’esprit d’entraide. Pour les enfants agités, cela peut leur permettre de défouler un trop-plein d’énergie.
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Du sport pour forger son caractère
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Chaque enfant a son caractère prédominant. La pratique d’un sport lui permettra de l’affiner ou de le canaliser. Mais un même sport peut aussi être conseillé pour deux profils psychologiques opposés. "Le timide prendra confiance en lui, tandis qu’un petit agressif apprendra à maîtriser ses réactions en se pliant aux règles strictes".
Les sports d’équipes mais aussi individuels permettent de développer une conscience d'équipe. L'enfant prend conscience qu'il est dans un groupe, et qu'il doit faire avec les autres. Les enfants d’un même groupe sportif partagent inconsciemment une même passion autour d’une même idée, le jeu ou la victoire. Le sport permet également de mieux accepter la défaite. L’enfant comprendra par ses expériences sportives « qu’on ne peut pas gagner à tous les coups ». Il devra prendre sur lui et acquérir petit à petit les bons réflexes pour se remettre en question. C'est également une expérience qui lui permettra, sans aucun doute, de mieux réagir face aux différentes épreuves de la vie.
Bien dans son corps grâce au sport
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« Pour votre santé, bougez ! » Ce slogan, lancé par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), n’est pas anodin. L’activité sportive développe la coordination, l’équilibre, la vitesse, la souplesse. Elle fortifie le cœur, les poumons et renforce le squelette. L’inactivité est, a contrario, source de décalcification. Autre vertu du sport : il prévient le surpoids et participe à sa régulation. D’ailleurs, côté alimentation, les repas doivent rester au nombre de quatre par jour. Il convient toutefois de privilégier les sucres lents comme les céréales, pain, pâtes, et le riz dès le petit-déjeuner. Tous les produits de goût sucré sont un « jerrycan de secours » à utiliser pour maintenir l’effort, lorsque le réservoir principal des sucres lents est à sec. Mais gare à ne pas en abuser : ils favorisent la fabrication des graisses et la prise de poids.
Si le sport a lieu après 18h, le goûter peut être renforcé. L’enfant doit recharger ses batteries avec un laitage, un fruit et un produit céréalier.